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Le Passeur (d'idées)
25 août 2014

J'achète, donc je suis

(contact : troozinfo@gmail.com)

L'économie doit-elle être (re)cadrée par les pouvoirs publics ?    1ère partie


Economie versus écologie


Si d’un point de vue sémantique, économie et écologie sont des termes similaires qui signifient la science et l’administration de l’habitat, leur antinomie est d’autant plus marquée que les civilisations sont industrialisées.

L’économie consiste en l’ensemble des activités d’une société humaine relatives à la production et à la consommation des richesses. Tout est dit dans cette seule définition :

  • l’équilibre économique concerne les relations économiques entre les hommes et eux seuls ;
  • les opérations d’échange de biens et de services se passent entre les producteurs et les consommateurs au moyen de la monnaie ;
  • c’est la rareté de ces biens et de ces services qui permet aux lois du marché de leur conférer une richesse, exprimée au travers d’un prix, indispensable à la transaction économique.

Jusque dans les années 70, pratiquement tout se passe comme si l’activité économique ne se déroulait pas dans un milieu vivant qu’elle transforme. De nombreuses ressources naturelles comme le sol, l’eau et l’air étant considérées comme disponibles en quantités illimitées, elles ne peuvent se voir attribuer la moindre valeur et leur échange économique est irréalisable. On a à faire à des « externalités » non monnayables. En limitant son champ d’investigation aux seuls phénomènes traduisibles en monnaie, la science économique se coupe d’une réalité, à savoir qu’en amont du système productif s’effectuent des prélèvements sur la nature et qu’en aval, se déversent des déchets et que le tout est interdépendant.

A partir du moment où l’économie ignore un phénomène, il en résulte d’inévitables erreurs de gestion : certaines ressources naturelles considérées comme des bien libres ne font pas l’objet d’une gestion rationnelle au même titre que les biens économiques. De la sorte, l’environnement est resté longtemps délaissé par les économistes, alors même que l’activité économique est la cause principale de pollution et de détérioration du cadre de vie.  

Aujourd’hui, la recherche d’un nouvel équilibre économique doit résoudre les problèmes majeurs tels que l’importance du chômage, le déficit des finances publiques… mais aussi la dégradation rapide de l’environnement. Cet équilibre revendique fondamentalement l’avènement du développement durable, dans sa conception la plus complète et non dénaturée. Au niveau environnemental, ce mode de développement visant à préserver le capital naturel des générations futures combine les considérations économiques et écologiques. La dimension environnementale, facteur externe du marché, doit être entièrement intégrée aux politiques économiques. Ce n’est pas la première fois qu’une externalité est intégrée à la politique économique : il a fallu un temps considérable pour que le travail soit considéré comme facteur complémentaire au capital dans la création des richesses.

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Quatre caractéristiques distinguent cependant cette dimension environnementale :

  1. sa prise en compte peut être source de nouvelles et importantes opportunités économiques ;
  2. à l’échelle d’une entreprise ou d’une unité de production, la protection de l’environnement contre l’impact négatif des activités industrielles se révèle le plus souvent être une contrainte, au moins en termes financiers ;
  3. selon la théorie du « dilemme du prisonnier », on ne peut garder pour soi les effets positifs des efforts en faveur de l’environnement pas plus que les effets négatifs de la pollution. Cette interdépendance crée un mécanisme qui incite à ne pas être coopératif et, au contraire, à profiter des efforts des autres (entreprises, pays…) sans y contribuer soi-même. Cela est d’autant plus vrai dans un système où économie et écologie sont de plus en plus mondialisés ;
  4. les problématiques environnementales revêtent une dimension internationale et les débats sont d’ordre global.

Pour toutes ces raisons, le rôle des pouvoirs publics s’avère essentiel.

 

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  • "Le Passeur d'idées", blog politique administré par Olivier Baltus, habitant de Trooz et ancien conseiller, est le support d'un travail qui se veut constructif mais critique. Son fondement: l'information et la sensibilisation de tous les Trooziens
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